Bergers en Belledonne

Pas de sensationnalisme dans cette démarche. Plutôt des sensations. Et pourquoi pas, pour le spectateur, une impression discrète de sensationnel. Via ces paysages bouleversants. Via ce que l’on devine de la dureté des conditions de vie des bergers. Via aussi cette solitude soulignée par le sublime de la montagne.

Ces photographies ne visent pas l’exhaustivité documentaire. elles témoignent plutôt de la rudesse d’un travail qui n’exclut pas l’intimité. Le couple de bergers photographié partage une solitude, une technicité du geste, une complicité. Surgit aussi dans ces clichés la beauté des lignes de crêtes, du flux et du reflux des ovins, de la présence tout à la fois inquiétante et rassurante des patous, ces chiens spécialisés dans la défense des troupeaux contre le loup. Si ce dernier n’est pas présent sur les clichés, il l’est toutefois en creux. Son retour contribue à l'augmentation du nombre de bergers dans les alpages.

Adèle Duminy
Journaliste

Précédent
Précédent

Grâce et dénuement

Suivant
Suivant

L'homme qui skate